Vauréal a du être un charmant village du Vexin au milieu des terres à betteraves, mais la grande ville mangeant la vie a phagocyté et absorbé le village. Le Forum est dans la « ville nouvelle » encore ou toujours en travaux. La salle ressemble plus à un bar à chansons qu’à une salle de spectacle classique, sol plat et plafond bas, pour que les buveurs du bar puissent voir le spectacle un écran géant sur le mur, Amélie pourra donc se voir jouer, ça doit être un peu perturbant. Pour l’occasion, la salle est en configuration cabaret, petites tables et photophores. Une remarque en passant, le Forum est une salle privée, ne fonctionnant pas à la subvention, ils aimeraient bien s’agrandir, mais la mairie ne semble pas d’accord….
Entrés dans la salle dans les premiers, les tables convoitées sont soient réservées au photographe, soit déjà prises, ce sera donc plutôt côté cour que je verrais le spectacle.
Première partie Allo Caroline.
Les musiciens viennent poser leurs instruments accorder leurs guitares, noir, petite lumière autour de la porte, la petite mécanique de précision s’enclenche. J’ai parlé d’une boule à neige pour Mouffetard, là, je ne sais pas pourquoi, ça m’a fait penser à ces petites mécaniques des films de Jeunet ou aux vitrines de noël des grands magasins. La Maigrelette nous prend par la main pour entrer dans son monde, un train 3 qui n’arrive pas, un fantôme qui ne fait pas vraiment peur, des rides dans les mains de maman qui racontent des histoires, des villages perdus où l’on prend le temps d’écouter les oiseaux chanter et les chiens aboyer, Amélie les Crayons est devenue une femme, elle a trouvé l’amour et perdu des amis, peut être même l’amour aussi.
J’ai oublié de regarder ma montre, je ne sais pas si le spectacle s’est allongé, j’ai trouvé les garçons plus à l’aise, cette fois le piano n’apas menacé de prendre feu, c’est le micro perché pour chanter au piano qui a décidé de faire des sienns, revenant vers Amélie quand elle le repousse ou s’éloignant quand elle s’approche pour chanter, objets inanimés avez-vous donc une âme ? Sans doute une facétie de l’errant qui essaie de faire peur à Amélie ou de lui provoquer un fou rire.
Et c’est fini, un peu comme le grand huit à la fête foraine, à peine le temps d’avoir la trouille de rire et de crier et on est arrivé. On range et on démonte, je regarde pas la scène parce que j’avais pas aimé voir le piano du tour de la question se démonter au café de la danse. Amélie a promis de venir boire un verre après et elle le fait, un petit coucou vite fait, on trouve bien banal ce qu’on a à lui dire après un tel spectacle, mais elle sait lire dans les regards.
C’est la nuit, retour avec la lune qui joue à cache-cache avec les arbres et les clochers, mais pas de danseur à l’horizon.
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