Amelie lievin 26 avril 2008
Ça y est, le soleil brille, je passe chercher ma fille, j’attends 2 complices de voyage et on va s’envoler pour la porte-plume. Finalement, Liévin ça ne fait que 2h15 de route, et on peut stationner juste devant la salle gratuitement, d’ailleurs des membres de l’équipe prennent le soleil, tout doit être en place alors.
Première partie, Stéphanie Blanchoud
http://www.stephanieblanchoud.com/ , accompagné par un pianiste, une voix qui me rappelle parfois Patricia Kaas, pas désagréable, mais sans doute impatient de passer de l’autre côté de la porte plume, je n’ai rien attrapé. Si un truc, j’ai pu remarquer que la salle avait une excellente acoustique, comme à Saint Saulve, en plus intimiste, savent faire des salles de spectacle chez les chtis.
Le public, un samedi, public familial certains avec enfants assez jeunes, et là c’est mignon, mais quand pendant la première partie j’entends les moineaux babiller et poser toutes sortes de questions, je me dis que peut être j’aurai souffert d’un spectacle Amélie avec 26, et que ça risque d’être dur… et bien, pas du tout, une fois le porte plume ouverte, plus un mot, ils ont été emportés par la magie, les bons spectacles c’est comme les bons livres ça peut être tout public, chacun y prend ce qu’il peut attraper. Le public était donc réceptif, à part 2 gougnafiers, qui sont arrivés pendant la première partie et se sont mis au premier rang pendant une chanson dérangeant ainsi la moitié du premier rang, puis ont changé de place en cours de route pour ne pas être gênés par les enceintes des retour, puis sont arrivés en retard pour le spectacle d’Amélie et ont recommencé leur manège, bien géré par Amélie, ils continueront à bouger un peu, l’un d’eux partant même en plein milieu du «linge de nos mères»…
Je ne sais pas si vous avez remarqué mais un peu partout on retrouve maintenant du public qui ne sait pas faire la différence entre une Cindy Sander ou une Dion quelconque qu’il regarde à la télé d’un œil torve, en jogging pourri en avalant un pot de haagen daas noix de pécan avec quelques pépito trempés dans du Nutella, je sais ça fait beaucoup , mais faut ça pour supporter, j’ai testé, non pas le mélange juste Cindy et ses lépidoptères, et un spectacle vivant dans lequel le public n’est pas censé commenter à voix haute ce qui se passe sur scène..
Transition, déménagement du piano, derniers réglages, son, lumières accords. Noir, les garçons arrivent (l’éclairage de sécurité de la salle ne laisse pas place à une vraie obscurité sur la scène, j’ai moins l’impression d’apparition). La voix qui monte, venue d’on ne sait où, amusant de revoir un spectacle qu’on connaît avec des gens qui ne l’ont pas vu, on sent les réactions du public, amusement, étonnement, rire, surprise, mélancolie… une palette variée que Madame crayon nous distille à petites touches, de clin d’œil en sourire, en nez froncé et en regard sévère.
Cette salle était vraiment très bonne et nous a permis de profiter de toute la mise en scène, l’acoustique excellente donnait profondeur et ampleur aux chansons, L’errant, le Citronnier et le Chamelet étaient vraiment divins, Pour le linge de nos mères, c’était chairdepoulisant, voir yeuxbrillantisant, avec « mon père ce héros » ce sont des chansons qui font écho chez les anciens enfants et les autres. Une fois franchie la porte plume, entraînés par la flûte Mr Guillaume on avait presque envie de quitter son siège et de faire une grande farandole dans le théatre, j’ai eu l’impression de suivre Alice de l’autre côté du miroir, l’irruption d’un lièvre de mars ou un chapelier fou ne m’auraient pas étonné, on était prêts à goûter avec elle la bouteille, le gâteau, de faire une chute interminable et en douceur dans le temps, ce temps gagné qui nous rattrape à la fin de la petit flamme et nous dit que nous avons passé 2 heures ensemble qui nous ont parues 2 minutes….
Le temps d’un petit coucou à Amélie qui se retrouve avec une pile de disques à dédicacer, doivent être contents les gens.
Retour, en musique avec Amélie, c’est déjà fini, mais on sait qu’on pourra recommencer, ça c’est rassurant.
Le lendemain, c’est encore un peu la fête, on reconduit la voyageuse ferroviaire dont le train n’a pas eu 73 ans de retard, et on se retrouve à chantonner, entre deux on se rappelle des trucs, les yeux d’ados retrouvent leurs allures de petite fille pour parler de la robe, de la lumière verte qui fait ressembler les garçons à des martiens, de la musique de l’errant qui fait penser à un orgue d’église de film d’horreur, de la danse, des rires, de la gentillesse d’Amélie, des frissons quand on entend la voix d’Amélie avant de la voir apparaître derrière sa porte, ça fait du bien de se fabriquer des souvenirs comme ceux là. …
Des rendez vous en vue pour la prochaine partie de tournée, même si le 16 mai finalement ce ne serait peut être pas si loin, mais je suis déjà le 17 à Paris, je ne vais pas faire fondre la banquise à moi tout seul. .
PS: merci pour l'édition, j'espère que je n'ai pas raté ce post, c'était un plaisir de partager ce concert avec toi.